
FAQ
Les questions que vous vous posez :
Certains groupes de population, tels que les enfants, les personnes âgées et les individus souffrant de pathologies chroniques respiratoires ou cardiovasculaires sont particulièrement concernés par les effets de la pollution de l’air.
L’exposition à la pollution de l’air augmente les risques de contracter ou d’aggraver un grand nombre de pathologies qui réduisent la qualité de vie. Certaines sont particulièrement invalidantes et sont à l’origine de décès prématurés. Les polluants de l’air identifiés comme étant nocifs pour la santé humaine dans un pays comme la France sont les particules (dont les particules fines et ultrafines), le dioxyde d’azote, l’ozone de basse altitude, le dioxyde de soufre et le monoxyde de carbone.
L'exposition à la pollution de l'air nuit en premier lieu au fonctionnement de l’appareil respiratoire. Via le mécanisme de la respiration, nous sommes exposés aux polluants présents en suspension dans l’air. L’exposition aux gaz et aux particules polluantes aggrave le risque de survenue et d’aggravation du cancer du poumon, de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), d’asthme et de laryngite.
Cette exposition à la pollution de l’air impacte plus globalement l’ensemble des organes, systèmes ou fonctions. Les particules les plus fines, en particulier, peuvent passer la barrière pulmonaire, passer dans le sang et de fait, les différents organes. La pollution de l’air augmente ainsi, par exemple, les risques de contracter ou d’aggraver l’infarctus du myocarde, un AVC, la maladie de Parkinson, ou un diabète de type 1 ou 2.
En France, Santé publique France (SPF) estime que la pollution de l’air est responsable de 40 000 décès prématurés chaque année, soit une perte d’espérance de vie de près de 8 mois, et 7% de la mortalité totale de la population française (voir le détail).
L’Agence européenne pour l'environnement (AEE) estime que la pollution de l'air est le plus grand risque environnemental pour la santé en Europe. Elle estime que la pollution de l’air a été responsable, en 2023, de 253 000 décès prématurés en Europe (voir le détail).
Dans le monde, l’OMS estime que la pollution de l’air – en intérieur et en extérieur - est responsable de 6,7 millions de décès prématurés chaque année, dont 89 % dans des pays à revenu faible ou intermédiaire (voir le détail).
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), agence spécialisée de l'OMS, a classé en 2013 la pollution de l'air extérieur et plus spécifiquement les particules comme cancérigènes.
Le pollen est l'élément reproducteur microscopique produit par les organes mâles des plantes (anthère des étamines). La forme des grains de pollen et ses ornements sont propres à chaque plante. Au moment de sa dispersion, un grain de pollen contient deux ou trois cellules. La couche externe du grain de pollen composée de sporopollenine, une substance très résistante la protège lors de sa diffusion dans l'environnement. La pollution de l’air aggrave les symptômes des allergies provoquées par certains pollens en irritant les muqueuses mais elles modifie également la structures des pollens, les rendant plus agressifs.
Les pollens des plantes dites "anémophiles" sont dispersés par le vent.
Ils parcourent parfois de grandes distances. Les fleurs qui utilisent le vent comme procédé de dispersion sont généralement discrètes, ternes, sans odeur ni nectar, et unisexuées. Elles sont délaissées par les incestes pollinisateurs mais leur pollen de 20 à 60 micromètres en moyenne est abondant dans l'atmosphère et souvent très allergisant.
Parmi les arbres, les plus allergisants on compte:
Les bétulacées : l'aulne, le bouleau, le noisetier...
Les différentes espèces de chênes.
Les conifères, avec notamment les cupressacées très présentes dans les parcs et jardins.
Les platanes.
Les oléacées : le frêne, l'olivier, le troène…
Parmi les graminées :
La dactyle
L'ivraie.
Le paturin.
La phlélole.
Parmi les herbacées :
L'ambroisie et armoise
Les chénopodes.
Les plantains.
Les urticacées avec la pariétaire
Dans le domaine des pollens Oberon Sciences, est l'un des trois fabricants partenaires retenus pour un vaste projet mené par le Comité Européen de Normalisation pour les mesures automatiques des bioaérosols ; Oberon Sciences est le seul français !
Pour l'ambroisie en particulier, Oberon Sciences été soutenu par la Région Aura pour mettre au point un radar qui permet désormais de localiser les points chauds d'émission.
Derrière ce joli nom se cache une plante invasive devenue un problème de santé publique au niveau européen tant ses effets allergisants sur l’homme sont importants. Il suffit de cinq grains de pollen / m3 d’air pour que les symptômes apparaissent et augmentent avec la concentration dans l’air. Les symptômes généralement semblables à ceux du rhume des foins commencent en général vers la mi-août et peuvent se prolonger jusqu’en octobre, avec un maximum d’intensité en septembre. Hélas pour les personnes allergiques, l’ambroisie prend la suite des graminées…
Présente surtout dans le Sud de la France, elle affecte 6 à 12 % de la population en général et 10 % des personnes allergiques.
En plus du risque sanitaire, elle représente un danger pour la biodiversité et est qualifiée de nuisance agricole avec pour conséquence des pertes de rendements sur les cultures.
L’Etat oblige les collectivités locales à mener des actions ciblées (Décret 2017-645 du 26 avril 2017) mais le combat est inégal et lutter contre les trois espèces d’ambroisie incriminées nécessite la mobilisation de moyens considérables qu’il faut savoir piloter.
A ce propos, la plateforme de signalisation http://www.signalement-ambroisie.fr/ est un outil essentiel pour la recherche et la remontée de l’information.
Des appareils de mesures apparaissent sur le marché avec la prétention de quantifier et de localiser les émissions de pollens d’Ambroisie. Ils reposent sur une forme de caractérisation et de modélisation désormais battues en brèches par des études scientifiques.
· Dans le domaine des pollens Oberon Sciences, est l'un des trois fabricants partenaires retenus pour un vaste projet mené par le Comité Européen de Normalisation pour les mesures automatiques des bioaérosols ; Oberon Sciences est le seul français !
· Pour l'ambroisie en particulier, Oberon Sciences été soutenu par la Région Aura pour mettre au point un radar qui permet désormais de localiser les points chauds d'émission.
Depuis plusieurs décennies, le nombre de cas d’allergies augmente dans un grand nombre de pays, et particulièrement en France. Le nombre de personnes souffrant d’allergies a plus que doublé au cours des vingt dernières années. L’allergie aux pollens toucherait plus de 20 % de la population française. L’augmentation de la prévalence (le nombre de cas) des maladies allergiques est d’origine multifactorielle, et résulte vraisemblablement d’interactions complexes entre des prédispositions génétiques et des facteurs environnementaux.
La rhinite saisonnière, aussi appelée rhume des foins, est une réaction allergique causée par l’exposition aux pollens. Elle débute habituellement au printemps, lorsque certains arbres pouvant causer des allergies libèrent leur pollen dans l’air. Par la suite, d’autres plantes allergènes libèrent leur pollen tout au long de l’été, et ce, jusqu’à la mi-octobre. Les réactions allergiques causées par les différents pollens se manifestent à peu près aux mêmes périodes chaque année, soit :
de mars à juin (pollen des arbres et des arbustes);
de mai à octobre (pollen des graminées, tels que le gazon, le foin, le pâturin et le brome);
de juillet à octobre (l’Ambroisie).
Les changements climatiques allongent la période pendant laquelle les plantes et les arbres produisent du pollen. Par conséquent, la période des allergies tend à se rallonger.
Les causes diffèrent selon les régions ; la rhinite allergique peut provenir de spores mycosiques aéroportées.
La rhinite persistante est consécutive à une exposition tout au long de l'année à des allergènes inhalés à la maison (p. ex., les fèces acariens de la poussière, des composants de blattes, fragments de poils ou de plumes d'animaux) ou à une forte réactivité aux pollens de plante durant plusieurs saisons.
On ignore encore si la rhinite et l'asthme résultent du même processus allergique ou si la rhinite est un déclencheur de l'asthme. Fort est de constater que rhinite allergique et asthme coexistent souvent.
Impact de la pollution de l’air sur les allergènes :
La pollution atmosphérique pourrait jouer un rôle dans l’augmentation du nombre de cas de ces pathologies. Les individus peuvent être allergiques aux pollens, aux acariens, aux poils d’animaux, mais ne peuvent pas être allergiques à la pollution de l’air. En revanche, la pollution peut être un facteur aggravant les allergies. Les polluants atmosphériques issus des activités humaines peuvent agir sur les pollens. En effet, en entrant au contact d’un polluant chimique, la paroi du grain de pollen (similaire à une coque) se déforme et libère des allergènes, qui se disséminent dans l’air et pénètrent dans le système respiratoire bien plus profondément que les grains de pollen.
Ainsi, les pollens modifiés par contact avec un polluant chimique ont un potentiel allergisant beaucoup plus élevé.
Impact de la pollution de l’air sur la sensibilité individuelle : Parallèlement, la pollution de l’air fragilise l’individu. Les polluants atmosphériques accentuent l’irritation des muqueuses nasales ou oculaires et abaissent le seuil de réactivité allergique. Par exemple, l’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (N2) augmentent l’hyper réactivité bronchique en favorisant la production d’anticorps, activateurs de l’allergie. De plus, l’ozone altère les muqueuses respiratoires et augmente leur perméabilité. Cela engendre une réaction allergique à des concentrations de pollen plus faibles.
Certains polluants chimiques de l’air peuvent donc accroitre la sensibilité des personnes aux pollens.
L’exposition chronique à la pollution de l’air est de plus en plus soupçonnée de jouer un rôle dans l’augmentation de la prévalence des allergies, dont l’asthme.
Les allergies croisées entre pollens et aliments surviennent lorsque le système immunitaire confond certaines protéines présentes dans les pollens avec des protéines similaires trouvées dans certains aliments, principalement des fruits, légumes ou noix. Cette ressemblance moléculaire déclenche une réaction allergique lors de la consommation de ces aliments chez des personnes déjà sensibilisées à certains pollens.
Syndrome pollen-aliment (syndrome d’allergie orale) : Ce phénomène, appelé aussi syndrome d’allergie orale, se manifeste typiquement par des picotements, démangeaisons ou gonflements dans la bouche et la gorge après ingestion de l’aliment cru. Les symptômes disparaissent généralement rapidement, mais des réactions plus graves sont possibles dans de rares cas.
Exemples fréquents d’allergies croisées pollens-aliments :
- Bouleau, aulne, noisetier (Pollens) ➡️ Pommes, poires, prunes, abricots, cerises, noisettes, noix, amandes, carottes, céleri, kiwi, soja, haricot mungo, cacahuètes. - Armoise, Artemisia (Pollens) ➡️ Céleri, carottes, épices (aneth, coriandre, cumin, fenouil, persil, poivre, moutarde, anis), graines de tournesol, litchi, mangue, raisins, pêche, noix de cajou.
- Graminées (Pollens) ➡️ Tomate, melon, pastèque, orange, pomme de terre, arachide (plus rarement).
- Cyprès (Pollens) ➡️ Pêche.
Points clés à retenir : - Les allergies croisées ne sont pas systématiques : être allergique à un pollen ne signifie pas forcément réagir à tous les aliments associés, mais le risque est plus élevé (jusqu’à 70 % pour le bouleau).
- La cuisson détruit souvent les protéines responsables, permettant de consommer l’aliment cuit sans réaction (ex : pomme cuite).
- La désensibilisation au pollen peut parfois améliorer la tolérance aux aliments croisés.
Si vous êtes allergique à certains pollens et ressentez des symptômes après avoir mangé certains fruits, légumes ou noix, il s’agit probablement d’une allergie croisée. Un suivi allergologique est recommandé pour identifier précisément les aliments à éviter et adapter votre alimentation en toute sécurité.
À partir de 1 500 mètres d’altitude, la concentration de pollens chute nettement, pouvant être jusqu’à 10 fois plus faible qu’en plaine. Cela constitue un véritable soulagement pour les personnes allergiques à certains pollens comme ceux du bouleau ou des graminées.
En altitude, les périodes de pollinisation sont plus courtes et souvent décalées par rapport à la plaine : le pic de pollen peut survenir plus tardivement, ce qui permet parfois d’éviter les périodes à haut risque en planifiant son séjour.
L’air de montagne est généralement moins pollué que celui des villes, ce qui peut aussi améliorer la respiration des personnes allergiques ou asthmatiques. Cependant, certaines vallées de montagne peuvent piéger la pollution et les pollens, surtout en l’absence de vent ou dans les stations touristiques très fréquentées.
D’autres allergènes, comme les moisissures ou les plantes spécifiques à la montagne (arnica, ambroisie de montagne), peuvent aussi provoquer des réactions allergiques, même en altitude.
L’altitude n’offre donc pas une protection totale : il existe toujours un risque d’exposition à certains pollens locaux ou à d’autres allergènes.
Les personnes non habituées à l’altitude peuvent parfois réagir plus fortement aux pollens spécifiques de la montagne.
En période de pic pollinique, il est recommandé d’adopter plusieurs comportements spécifiques en voiture pour limiter l’exposition aux pollens et réduire les risques d’allergies ou d’accidents liés aux symptômes allergiques :
Garder les vitres et le toit ouvrant fermés pour éviter l’entrée des pollens dans l’habitacle.
Utiliser la climatisation en mode « recyclage d’air » afin de ne pas aspirer l’air extérieur chargé de pollens.
S’assurer du bon état et du remplacement régulier du filtre d’habitacle (filtre à pollen), idéalement tous les 15 000 km ou une fois par an, surtout avant la saison pollinique.
Nettoyer régulièrement l’intérieur du véhicule, notamment les tapis, sièges et surfaces textiles, pour éliminer les pollens et poussières accumulés.
Éviter de conduire aux heures de forte concentration pollinique, et si possible privilégier généralement les déplacements tôt le matin et ou en toute fin de journée.
Porter des lunettes pour limiter le contact du pollen avec les yeux.
Éviter de transporter des animaux domestiques, dont les poils peuvent ramener des pollens dans la voiture.
Prendre conseil auprès d’un professionnel de santé pour adapter votre traitement antiallergique, en évitant les médicaments pouvant entraîner de la somnolence au volant.
Précautions pour se maquiller quand on est allergique aux pollens :
- Privilégiez le maquillage hypoallergénique, testé sous contrôle dermatologique et ophtalmologique, sans parfum, sans parabène, sans alcool et sans ingrédients irritants comme les AHA, l’urée ou certaines huiles essentielles.
- Optez pour des produits doux et spécialement conçus pour les peaux et yeux sensibles, afin de limiter les risques de réactions croisées entre allergie au pollen et sensibilité aux cosmétiques.
- Limitez l’utilisation de mascara et de crayon pour les yeux, surtout en pleine saison pollinique, car ils peuvent accentuer les irritations et couler facilement à cause du larmoiement. Si vous tenez à vous maquiller les yeux, choisissez des versions waterproof.
- Évitez d’appliquer du maquillage trop près de la muqueuse ou sur le bord libre des paupières, zone très réactive lors d’allergies.
- Nettoyez votre visage matin et soir avec des lotions douces ou de l’eau thermale pour éliminer les pollens déposés sur la peau.
- Lavez régulièrement vos mains, pinceaux, éponges et accessoires de maquillage pour éviter la propagation des allergènes.
- Démaquillez-vous soigneusement chaque soir avec des produits adaptés aux peaux sensibles.
- Dès les premiers signes d’irritation (yeux qui piquent, nez qui gratte), nettoyez les yeux et le nez avec du sérum physiologique.
- Appliquez des compresses d’eau froide sur les yeux en cas de gonflement ou de démangeaisons.
Autres conseils pratiques :
- Évitez de vous maquiller les jours où les symptômes allergiques sont très intenses.
- Testez toujours un nouveau produit sur une petite zone de peau (comme l’intérieur du coude) avant de l’appliquer sur le visage, pour détecter une éventuelle réaction.
- Préférez des vêtements et accessoires qui ne retiennent pas les pollens, et lavez vos cheveux régulièrement pour limiter la contamination.
Prédisposition génétique :
Les allergies, y compris l’allergie aux pollens (rhinite allergique, pollinose), présentent une forte composante héréditaire. Si un parent est allergique, l’enfant a environ 30 % de risque de développer une allergie. Ce risque grimpe à 50 % (voire plus) si les deux parents sont allergiques.
Cette prédisposition familiale est appelée « terrain atopique » : il ne s’agit pas d’un gène unique, mais d’une combinaison de facteurs génétiques qui rendent le système immunitaire plus susceptible de réagir aux allergènes comme les pollens.
Facteurs génétiques et environnementaux :
Les études montrent que 40 à 80 % des personnes souffrant de rhinite allergique ou d’asthme ont des antécédents familiaux positifs.
Les allergies ne se transmettent pas forcément de façon directe : un enfant de parents allergiques peut développer une allergie différente de celle de ses parents (par exemple, allergie aux pollens au lieu d’allergie alimentaire).
L’expression des gènes liés à l’allergie dépend aussi de l’environnement (pollution, exposition aux allergènes, infections, etc.), ce qui explique pourquoi tous les enfants de parents allergiques ne deviennent pas nécessairement allergiques eux-mêmes.
Oui, il est possible de développer une allergie aux pollens à tout âge, y compris à l'âge adulte. La sensibilisation à un allergène peut survenir à n'importe quel moment de la vie, même si les enfants sont généralement plus exposés. Un adulte peut ainsi devenir allergique après avoir été confronté à une quantité importante de pollens ou après un changement d'environnement qui l'expose à de nouveaux types de pollens.
Une forte exposition aux pollens, notamment lors d'activités extérieures ou dans des zones à forte concentration pollinique, peut favoriser la sensibilisation et donc le développement d'une allergie, même chez l'adulte. Il est documenté que la manifestation de l'allergie peut apparaître plus tard dans la vie, souvent à la suite d'une exposition importante à l'allergène concerné.
Facteurs aggravants :
- La pollution atmosphérique peut aggraver les réactions allergiques en modifiant les grains de pollen ou en rendant les muqueuses plus sensibles.
- Le changement climatique, en augmentant la quantité de pollens produits et la durée de la pollinisation, contribue aussi à l’augmentation du risque d’allergie
Une allergie au pollen, aussi appelée pollinose ou rhinite allergique saisonnière, est une réaction d’hypersensibilité du système immunitaire à certaines protéines contenues dans les grains de pollen transportés par l’air. Chez la majorité des gens, ces pollens sont inoffensifs, mais chez les personnes allergiques, le corps les considère à tort comme des agents dangereux et déclenche une réaction excessive.
Mécanisme de déclenchement :
Lors du premier contact avec le pollen, le système immunitaire des personnes sensibles produit des anticorps spécifiques appelés immunoglobulines E (IgE).
Ces IgE se fixent sur des cellules immunitaires présentes dans les muqueuses respiratoires et oculaires (mastocytes).
Lors d’une exposition ultérieure au même pollen, les allergènes se lient aux IgE sur les mastocytes, provoquant la libération de substances inflammatoires comme l’histamine.
Cette libération entraîne une inflammation locale et les symptômes caractéristiques de l’allergie.
Symptômes :
Les symptômes apparaissent uniquement pendant la période de pollinisation et touchent principalement :
Les voies respiratoires : éternuements, nez bouché ou qui coule, démangeaisons nasales, toux, respiration sifflante (asthme).
Les yeux : rougeur, démangeaisons, larmoiement (conjonctivite allergique).
Parfois la gorge et la bouche : irritation, démangeaisons.
Plus rarement, des réactions cutanées comme l’eczéma ou l’urticaire peuvent survenir.
Facteurs aggravants :
La quantité de pollen dans l’air et la sensibilité individuelle influencent l’intensité des symptômes.
Certains pollens (graminées, bouleau, cyprès, etc.) sont particulièrement allergisants.
Pour le savoir, il faut soit consulter un allergologue qui mesurera votre réaction cutanée à l’exposition à des pollens, soit observer ses symptômes en les croisant avec la donnée pollinique que propose France Pollens comme par exemple sur son application. Moins précises que la consultation d’un spécialiste, de simples observations vous permettront toutefois d’identifier rapidement les végétaux qui irritent vos muqueuses.
Oui, votre allergie aux pollens peut évoluer ou s’aggraver au fil des années. Les allergies ne sont pas statiques : elles peuvent changer avec le temps, tant en intensité qu’en type de symptômes. Il est possible de voir apparaître de nouveaux symptômes, de développer des allergies à d’autres types de pollens, ou même d’observer une aggravation des réactions, notamment en cas d’exposition répétée ou accrue.
Plusieurs facteurs contribuent à cette évolution :
- Changements climatiques : Le réchauffement climatique prolonge les saisons polliniques et augmente la quantité de pollen dans l’air, ce qui rend les allergies plus fréquentes et plus sévères.
- Pollution atmosphérique : La pollution rend les pollens plus agressifs et peut aggraver les symptômes allergiques.
- Exposition accrue : La migration de nouvelles espèces végétales et l’augmentation de la concentration de pollens dans l’air exposent davantage les personnes allergiques, ce qui peut intensifier les réactions.
Si l’allergie n’est pas bien prise en charge, elle peut évoluer vers des formes plus graves, comme l’asthme, des rhinites persistantes, des conjonctivites sévères, ou encore des allergies croisées avec certains aliments.
Il est très rare qu'une allergie au pollen disparaisse totalement sans raison apparente, mais cela n'est pas impossible. Les allergies respiratoires, comme celles aux pollens, ont tendance à persister dans le temps, même si leur intensité peut varier selon les périodes de la vie, les changements hormonaux (puberté, grossesse) ou un changement d’environnement. Dans la majorité des cas, le "terrain allergique" reste stable et l’allergie ne disparaît pas spontanément.
Cependant, il existe des cas exceptionnels de rémission spontanée, mais ils concernent surtout les allergies alimentaires chez les jeunes enfants (lait, œuf, blé). Pour les allergies respiratoires, une disparition complète sans intervention (comme la désensibilisation) est très rare, mais une atténuation des symptômes avec le temps est possible
Pour distinguer une allergie au pollen d’un simple rhume ou d’une infection, il faut prêter attention à plusieurs éléments : la nature des symptômes, leur durée, leur contexte, et certains signes caractéristiques.
Symptômes typiques d’une allergie au pollen (rhume des foins) :
· Éternuements en salves
· Démangeaisons du nez, des yeux, du palais ou de la gorge
· Écoulement nasal clair, fluide et continu
· Yeux rouges, larmoyants, parfois gonflés (conjonctivite)
· Symptômes survenant surtout lors de l’exposition aux pollens (printemps, été) et disparaissant en dehors de la période pollinique
· Aggravation des symptômes par beau temps, amélioration sous la pluie
· Pas de fièvre ni de douleurs musculaires
Symptômes d’un rhume viral :
· Apparition progressive des symptômes
· Nez qui coule (d’abord clair, puis sécrétions épaissies et jaunâtres/verdâtres)
· Toux, mal de gorge, parfois légère fièvre et maux de tête
· Absence de démangeaisons prononcées
· Symptômes durant 4 à 10 jours, quelle que soit la météo
· Survient plutôt en automne/hiver
· Infection bactérienne (sinusite, etc.) :
· Sécrétions nasales épaisses, jaunes ou verdâtres
· Douleurs faciales, fièvre plus marquée
· Symptômes persistants ou qui s’aggravent après quelques jours
· Peut nécessiter un avis médical
En cas de doute, de symptômes persistants ou de signes de gravité (fièvre élevée, douleurs importantes, essoufflement), il est vivement conseillé de consulter un professionnel de santé. En aucun cas ces éléments ne sauraient se substituer à un avis médical ou d’un professionnel de santé.
Oui, l’allergie au pollen peut entraîner des réactions cutanées, notamment de l’eczéma et de l’urticaire, bien que ces manifestations soient moins fréquentes que les symptômes respiratoires typiques comme la rhinite ou l’asthme.
Réactions cutanées possibles liées à l’allergie au pollen :
- Eczéma : L’exposition au pollen peut déclencher ou aggraver une poussée d’eczéma, surtout chez les personnes ayant une peau atopique ou une prédisposition génétique. Le pollen pénètre plus facilement une peau fragilisée, entraînant une inflammation, des plaques rouges, des démangeaisons et parfois des vésicules.
- Urticaire : Chez une minorité de patients, le contact direct avec le pollen (par exemple, marcher pieds nus dans l’herbe ou s’allonger sur la pelouse) peut provoquer une urticaire. Celle-ci se manifeste par des plaques rouges en relief, prurigineuses, qui disparaissent généralement en quelques heures sans laisser de traces.
- Autres symptômes cutanés : Rougeurs, démangeaisons, sensations de brûlure ou de picotement peuvent également survenir lors d’une allergie au pollen, notamment sur les zones exposées.
Points clés à retenir :
- Les réactions cutanées au pollen sont moins fréquentes que les symptômes respiratoires, mais elles existent et peuvent être gênantes, surtout chez les personnes atopiques.
- Le pollen agit comme un facteur déclenchant ou aggravant, mais il n’est pas la cause unique de l’eczéma ou de l’urticaire : un terrain génétique et une altération de la barrière cutanée jouent aussi un rôle important.
- Les symptômes cutanés peuvent être limités à la zone de contact ou plus généralisés selon la sensibilité individuelle.
En cas de doute, de symptômes persistants ou de signes de gravité (fièvre élevée, douleurs importantes, essoufflement), il est vivement conseillé de consulter un professionnel de santé. En aucun cas ces éléments ne sauraient se substituer à un avis médical ou d’un professionnel de santé.
Oui, si vous êtes allergique, votre enfant présente effectivement un risque accru de développer une allergie, y compris aux pollens.
Prédisposition génétique et risque d’allergie :
- La transmission de la tendance à développer des allergies, appelée atopie, est bien documentée. Si un parent est allergique, le risque pour l’enfant de développer une allergie se situe entre 30 % et 48 % selon les sources. Si les deux parents sont allergiques, ce risque grimpe jusqu’à 60-78 %.
- Cette prédisposition ne garantit pas que l’enfant développera exactement la même allergie que le parent. Il peut s’agir d’une allergie différente (pollen, acariens, aliments, etc.), car les gènes qui déterminent la propension à l’allergie et ceux qui déterminent le type d’allergie ne sont pas identiques.
L’environnement joue également un rôle important. L’exposition aux allergènes, la pollution ou certaines infections peuvent influencer l’expression des gènes liés à l’allergie.
Allergie aux pollens spécifiquement :
L’atopie familiale inclut une sensibilité accrue aux allergènes de l’environnement, comme les pollens. Ainsi, un enfant issu d’une famille d’allergiques a plus de chances de développer une rhinite allergique ou une pollinose.
Il n’existe pas de “gène de l’allergie” unique, mais plusieurs gènes impliqués dans la réaction immunitaire peuvent être transmis et augmenter le risque d’allergie chez l’enfant.
Pour en savoir plus, il est vivement conseillé de consulter un professionnel de santé. En aucun cas ces éléments ne sauraient se substituer à un avis médical ou d’un professionnel de santé.
